Le bois est ma matière première, bois recyclé, rondeaux d’arbres, vieilles portes, volets de fenêtres dénichées en brocante ou abandonnées.
J’avais dans mon enfance un pyrograveur dont j’aimais déjà le travail minutieux et silencieux qu’il demandait. Adulte, j’ai voulu faire revivre ce plaisir. Depuis quinze ans, je peins ou ponce de grands formats de contreplaqués, de bouleaux dans lesquels j’y découvre d’étranges rainures de couleurs. Je sculpte – aux ciseaux à bois- des morceaux de chêne, d’hêtre pour y faire apparaître de la matière.
Une fois ce travail préparatoire accompli j’esquisse au crayon de bois une structure sortie de mon imaginaire puis commence mon travail de pyrogravure, de brûlure.
J’aime me laisser surprendre par ce que le bois me propose et je m’enfonce au gré de mon pyrograveur- dans le souffle de la lenteur calculée de la pointe- vers des formes organiques, un bestiaire médiéval , des racines, du corail, des forêts suspendus, des oiseaux hybrides…
Tout me ramène toujours au vivant comme pour fossiliser le bois et lui donner un semblant d’éternité